AD VITAM

Début du spectacle: «Le Mort joyeux», incroyable poème de Baudelaire. Autour de ce thème, l’humoriste mordu d’info et d’art, convoque tant Heidegger, Bruegel, Baudelaire que Sophie Calle, tout en dissertant sur la reproduction des animaux, sur l’orgasme ou en évoquant les... porcs-épics! Est-ce que la mort est sinistre? Non, universelle surtout. «Si tu laisses ce thème à des gens déprimés, ça fait un thème déprimé. Moi, la mort ne m’angoisse pas particulièrement, mais j’ai le droit d’en parler vu que ça va m’arriver autant qu’aux autres!» invective l’artiste. Le tout est brillant, classe, et drôle surtout. Tout passe au crible de son regard affûté. «J’aime bien l’idée de prendre le thème le plus compliqué pour un spectacle comique. J’essaie d’aller au bout de la réflexion, qu’on reparte avec quelque chose en plus, même si je n’ai pas la prétention d’être un prof de philo.» Il rêve de durer, sans nul doute pas «Ad Vitam», mais aussi longtemps que nécessaire. Longue vie à lui, et vive la mort, quand elle sait si bien faire rire!