ARBRES

ANIMAUX évoquait l’extinction des espèces animales, ainsi que la domination de l’homme sur ces dernières. Une histoire dramatique y était tissée, la fin d’une grande espèce. À la trame textuelle se mêle la poésie, comme autant de pièces-poèmes portant sur l’habitat naturel – animaux, arbres, rivières et ciels – pour signaler la beauté de ce qui nous entoure, et qui fonde notre rapport au monde. Il en est de même avec ce deuxième volet ARBRES, qui s’ouvre sur cet autre aspect du vivant qui a trait au végétal. Mais il ne sera pas question ici d’une forêt réaliste. Le plateau invitera subtilement une forêt imaginaire, berceau de notre inconscient et de nos peurs primaires, avec les broussailles de nos émotions enfouies. Nous avons toutes et tous une forêt de cet acabit en nous, avec des clairières bienveillantes et des parties d’un bois profond et sombre qui cohabitent en chacun de nous. C’est à une promenade à travers cette forêt métaphorique qu’ARBRES vous convie! Gageons que cette expérience sensorielle hors normes, où le texte tiendra lieu de musique, la scène de songe éveillé, saura vous emporter loin en vous-même. Dans ce poème méditatif composé en «langage végétal», écoutons l’Arbre, il a quelque chose à dire. Oui, l’Arbre et le poète ont quelque chose à nous dire. Pour les adeptes de poésie – littéraire ou théâtrale – mais pas que...!

« Savez-vous que les acteurs jouent sur des planches dont le bois vit, alors une forêt couchée porte leurs mots ? »

Extrait de Julien Mages, Un arbre est monde