UNE HISTOIRE D’AMOUR

L’histoire commence comme un conte de fées. Katia et Justine tombent amoureuses. Justine veut un enfant. Katia, trop souvent blessée par la vie, finit par accepter qu’elles tentent toutes les deux une insémination artificielle. Katia tombe enceinte, mais quelques jours avant la naissance de leur enfant, Justine disparaît! Douze ans plus tard, Katia va mourir. Elle va devoir trouver un tuteur pour sa fille, Jeanne. Sa seule option: son frère, William, écrivain cynique, qu’elle n’a pas vu depuis 5 ans. 

La vie est faite de rencontres, de surprises, belles ou moins belles, parfois tristes ou cocasses. L’amour est un vrai catalyseur d’histoires aux formes multiples. D’une histoire a priori simple, comme il peut en arriver beaucoup, Alexis Michalik parvient, avec sa patte, à aborder certains sujets avec beaucoup de sensibilité, comme l’homosexualité ou la PMA, et à renverser les clichés et les préjugés qui peuvent en découler. Avec cette pièce, il revient à un théâtre de la simplicité des sentiments, doublé de la complexité de la vie. Simplicité car les personnages sont des personnes next door, que l’on peut croiser dans notre quotidien, et complexité car Michalik a sa façon bien à lui de faire rebondir ces événements, d’exploiter avec humour la finesse d’esprit de ses propos, sans temps mort ni pathos mièvre. L’ennui ne guette jamais: son écriture est si tourbillonnante qu’elle nous emmène ardemment dans son sillage pour faire le bilan de ce qui est vécu, de ce qu’on a raté ou de ce qu’on a réussi par-delà les expériences. Et c’est en ce sens que le théâtre de Michalik atteint à l’universel: pour ce qu’il nous fait éprouver par «une histoire d’amour»!

«Tout est simple et pourtant si abouti! On en ressort éblouis et ko.» Théâtral Magazine